Faculté de Droit Canonique

Excellences Révérendissimes,

Révérendissimes Pères généraux,

Chers Pères, chers parents, chers amis,

 

La remise des diplômes à une nouvelle génération de canonistes est pour nous en effet, un signe des temps de grâce que le Seigneur ne cesse d’accorder à son Eglise et à son peuple.

 

Cette année encore, je suis très heureux, en tant que Doyen de la faculté de droit canonique, de participer aux côtés de Son Excellence Mgr Paul Matar notre Archevêque représentant de Sa Béatitude Eminentissime le Cardinal Mar Nasrallah Pierre Sfeir,

de Son Excellence Mgr Hanna Haddad représentant de Sa Béatitude le Patriarche Laham. Au Mgr Visvaldas représentant du Nonce Apostolique au Liban S.E. Mgr Luigi Gatti. Au Recteur de notre Université Mgr Joseph Merhej, Aux représentants de l’Université Pontificale du Latran Président Arroba Conde et Professeur Domingo Andrès et aux nombreux collègues et amis invités, à la remise annuelle des diplômes.

J’ai l’honneur de vous présenter les nouveaux diplômés que nous avons préparés, en application stricte des normes établies par les constitutions et décrets qui organisent l’activité académique des facultés ecclésiastiques de l’Eglise catholique, en l’occurrence des facultés de droit canonique. Ce groupe de jeunes diplômés a passé plusieurs années dans notre faculté. Il a appris à connaître les canons du Code oriental, promulgué en 1990 par S.S. le pape Jean- Paul II. Il a pu aussi, à l’occasion des séminaires, les comparer avec les canons du Code de droit canonique latin. Autant que je puisse l’affirmer, ce sont des gens formés que nous mettons à la disposition de nos Eglises Orientales et, plus largement, du Liban.

 

Plus que jamais, le besoin de juristes se fait sentir. On peut affirmer cela, lorsqu’on considère la situation mondiale et la situation de l’Eglise dans les divers pays où elle est implantée. Les juristes ont le sens de l’institution. Ils sont formés pour que soient conservés les éléments essentiels des institutions et, par conséquent, de l’identité des cultures, des sociétés et, plus largement, des peuples. Habitués par leurs études à distinguer éléments constitutifs et éléments plus relatifs, ils sont une aide précieuse pour réfléchir à la distinction entre ce qui doit être préservé et ce qui peut plus facilement changer. Les sociétés en mouvement ne peuvent pas déterminer leurs lois d’une manière uniquement positiviste, se laissant simplement guider par les principes d’utilité des lois, de soumission à l’évolution des mœurs ou de modernisation des appareils législatifs. Dans le nécessaire développement du droit, il faut apprendre à faire la part de ce qui fait progresser l’humanité et garantit, surtout aux plus faibles, une reconnaissance de la dignité des hommes comme êtres créés par Dieu.

 

Les facultés de droit canonique participent à leur manière à cette oeuvre. Le décret de la Congrégation pour l’éducation catholique qui a renforcé la préparation des étudiants de droit canonique en sciences ecclésiastiques connexes, comme la théologie, s’explique certainement ainsi. Nos étudiants doivent savoir que, dans le droit canonique, des éléments juridiques sont inspirés directement du contenu de la foi et de la tradition de l’Eglise. Cette approche est importante pour toutes les facultés. Elle l’est d’une manière particulière pour nous qui avons à penser notre action en termes oecuméniques. Comme je l’ai rappelé, nous disposons maintenant d’un code promulgué pour les Eglises orientales. Celui-ci et son application peuvent être un modèle pour toutes les Eglises orientales. Ils peuvent être aussi un modèle pour les sociétés civiles qui cherchent à s’organiser en fondant l’action commune sur des valeurs. Notre droit est à la fois au service de l’Eglise et au service de la société.

 

Pour accomplir cette tâche, dont nous mesurons, chaque année, de plus en plus l’importance, nous bénéficions d’aide. Je veux particulièrement évoquer celle qui nous vient, sans faille, de notre Archevêque et Chancelier Mgr Matar qui manifeste à notre égard une grande sollicitude. Il sait que nous lui en sommes très reconnaissants. Nous bénéficions aussi de l’aide très compétente de notre Université mère, l’Université pontificale du Latran et de sa Faculté de droit canonique. Merci au Président Arroba et au Père Andrès pour ce qu’ils font pour nous.

Merci à notre cher père Recteur Mgr Merhej pour la confiance qu’il nous fait et les moyens qu’il met à notre disposition. Nous bénéficions aussi du soutien d’un grand réseau que je ne crains pas d’appeler d’amis, d’autorités politiques et académiques, libanaises et non libanaises, qui savent que notre action de formation est mue par le désir de servir et de préparer des personnes capables d’avoir ce même sens du service.

Qu’il me soit permis de dire que nous comptons continuer dans cette direction car nous savons que seule celle-ci correspond au devoir de plus fondamental des chrétiens, d’être témoins de l’amour de Dieu pour le monde.

 

Á vous tous Excellences, Pères généraux, chers pères, chers parents et chers amis, merci de croire en nous, merci d’être venu.

P. Elie Raad
Doyen

Remise des diplômes – Juillet 2004